Le Lakévio du goût – 179ème devoir – Richard Tuschmann


Le Goût des autres

« Vous habitez près d’ici ? Lui avais-je demandé. »

« Vous habitez près d’ici ? Lui avais-je demandé. »

Elle avait répondu que son studio était à deux pas de ce bar où elle venait pour la première fois. Il faisait chaud dans sa turne et un verre lui ferait du bien. Elle était mignonne dans sa robe rouge à bretelle. Elle ressemblait à la dame en rouge à sa fenêtre de Hopper. Se cheveux roux auburn me conquirent et me firent oublier un instant Iris qui m’avait lâchement abandonné pour une espèce d’oie blanche ! Nous partîmes bras dessus bras dessous. Après nos ébats flamboyants mais sans amour, juste la passion des corps, je suis parti me rafraîchir et c’est là qu’Elle a vu. Elle venait de rajuster sa robe de soie et s’était assise sur le lit défait, pensive,  le menton négligemment posé sur  sa main à la manière de Rodin. Elle a vu que mon maillot de corps mon marcel à fine côte n’avait rien de sexy, que la ceinture de mon pantalon mal coupé, était desserrée et laissait entrevoir un début de bidou qui au fil du temps allait s’amollir. Mes ablutions lui parurent désespérantes : un tue-l ’amour ! peu de poésie dans cette soirée ; si j’avais pensé un temps remplacer Iris c’était raté. Elle faisait la bobe comme on dit Lyon pour ne pas dire la gueule. Lentement je me retourne, rien à faire ! Elle me fait comprendre que dégager serait la meilleure solution.

Je me retourne dans la rue et je tourne le dos au bar de la Mouette ! l’âme en peine non pas du tout, un râteau est un râteau et pas si râteau finalement. « Mais cet épisode était de peu d’importance dans le monde si dur et si incompréhensible où nous vivions depuis quelque temps. ».

15 réflexions sur “Le Lakévio du goût – 179ème devoir – Richard Tuschmann

  1. Ainsi qu’il est dit : « juste la passion des corps ». Alors au final c’est le corps qui décide que le bedon et le Marcel sont incompatibles avec un bis et un rappel ! La pièce est terminée ! Le rideau est tiré !

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  2. Ainsi qu’il est dit : « juste la passion des corps ». Alors au final c’est le corps qui décide que le bedon et le Marcel sont incompatibles avec un bis et un rappel ! La pièce est terminée ! Le rideau est tiré !
    AlainX

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  3. Un petit coucou pendant ma pause blog. Je reviens d’un long voyage en Asie avant de repartir en Alsace pour les marchés de Noël. J’ai aimé ton histoire . Bravo

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  4. Chère Lilou, je rentre, publie et commence à vous lire…

    Aurais-tu vécu ce genre d’histoire ? ahaha, le goût propose une photo… où l’on pourrait croire que la femme s’ennuie, l’homme s’en lavant les mains… Je souris car quelle importance le physique, lorsque le cœur s’attache, nous voici l’âme et le corps s’unissant au-delà de(s) l’apparence(s) ! Douce soirée à toi chère Lilou. Pour répondre à ta question d’hier chez So, suis métropolitaine, tu connais la suite. et toi ? des bisous…

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