Défi du 20 – chez Dame Uranie

Avec W X Y Z

Alors je ne sais pas si je suis dans les clous de Dame Uranie mais j’avais écrit un texte il y a … longtemps et je vous le propose… Un peu long mais….

Inventaire

Un jeu de whist, une mallette en osier remplie de vieux déguisements, un château fort et des chevaliers en armure poussiéreux, un jeu de construction « la maison forestière », un yoyo couleur délavé la ficelle rongée par quelques sourie et dans un coin, un xylophone sur lequel les araignées ont tendu leurs beaux fils de soie… une tente de camping canadienne et dans un rouleau de carton un poster de wigwam. Voilà l’inventaire qu’Yvon  venait de dresser.

Arrivé tôt ce matin, après avoir pris les clefs chez le notaire, il avait garé la voiture en faisant crisser les graviers de l’allée. Il avait lâché Wallaby sa chienne partie aussitôt gambader dans la pelouse et plonger dans la vasque de mosaïque bleue sous le regard bienveillant d’Artémis.

Vingt ans…vingt longues années durant lesquelles loin de la demeure familiale il avait connu pas mal de vicissitudes.

Les mots de son père lui vrillaient encore les oreilles.

  • Tu n’es qu’un bon à rien plein de vices ! honte sur toi !

Le cœur explosé par cette phrase, il était parti à Lyon, là où il pourrait se fondre dans la foule.  Il n’avait pas vu les yeux baignés de larmes de sa mère.

Le drame avait eu lieu la veille au soir. Yvon était en compagnie d’un ami au bord de la piscine quand son père avait surpris des gestes « indécents ». Incompréhension ! Intolérance ! Xénophobie !

Il avait trouvé des petits boulots qui suffisaient à peine à survivre et payer ses études de droit. Il vécut pendant l’arrière saison dans la rue, sous les ponts puis dans un squat douteux. Il avait plusieurs fois failli être violé par des individus paumés, camés de drogues et d’alcool se livrant à toutes sortes de trafic ; une descente aux enfers. Un soir après une ultime bagarre, il s’est réfugié dans un wagon désaffecté oublié sur une voie de garage. Il y rencontra son premier compagnon, un pauvre chien perdu lui aussi ; ce fut l’adoption mutuelle pleine et entière. Vagabond lui donna l’énergie pour s’en sortir. Une larme lui vint en pensant à son chien disparu.

  • Eh, Yv’  tu as vu ce cahier ? … Il doit être à toi. C’est bien toi qui collectionnais les images d’animaux sauvages ?

Victoire dite Lola, sa sœur assise au milieu d’un capharnaüm de bouquins poussiéreux allant du Club des cinq à Fantômette, en passant par un « traité sur le développement psychomoteur de l’enfant » d’Henri Wallon, une histoire de vampires sanguinolente et un descriptif des postures de yoga, brandissait triomphante, un cahier d’écolier aux pages jaunies couvertes de collages et de dessins d’animaux.

Et voilà Yvon reparti dans d’autres souvenirs, meilleurs. Il se rappelle les yaourts et les tablettes de chocolat que sa mère achetait pour leur goûter ; à l’époque c’était un goûter de roi ; on les achetait à l’unité mais par quatre, il y avait une image de collection. Avec les copains on échangeait les images un wapiti contre un panda, un phacochère contre un tigre. D’autres avaient choisi de collectionner les bateaux, yole, barque, cargo, yachts et pléthore de grands paquebots ou bien des constructions ponts, viaducs, églises et cathédrales etc. Il se souvint même d’une brouille avec Lola qui n’avait pas voulu échanger un wasabi plante exotique introuvable contre un puma noir.

  • t’as pas soif ?  lui cria sa sœur qui volubile n’avait cessé de parler. Elle apportait un whisky glaçon, elle-même sirotant un xérès,
  • T’as prévu quoi pour ce soir ?  répliqua Yvon.
  • Poireaux vinaigrette avec salade verdure-tomate-féta-olives ! Un western à la téloche, un tilleul verveine et au lit.

Défi du 20 – Univers et utopie

chez Florence l’oeil et la main

Ma petite histoire d’univers et d’Utopie

Imaginez un univers sage et philosophe. Imaginez maintenant des jours simples pour préparer des jours meilleurs. Le poète est l’homme de l’utopie et que serait l’univers sans poète celui qui a les pieds sur sol et la tête dans les nuages.

Défi du 20 – chez Soène pour février

Ses deux mots : malédiction et mandarine d’où le titre de mon histoire

La malédiction de Mandarine

J’avais bien commencé mon petit conte. Une mandarine, jolie brillante bien ronde ce qui est un critère de choix pour un fruit absolument délicieux. Fruitée et acidulée juste ce qu’il faut c’était le fruit de choix pour les fêtes de Noël et partir en voyage là où ses copines s’en vont ; en France. Mais voilà tout partit en vrille.

Ah qu’elle était belle cette Mandarine, certains s’obstinait à l’appeler Clémentine mais rien à voir.

Mandarine était sage comme une image, gardant précieusement ses feuilles pour être plus coquette. Mais voilà qu’un soir, un souffle de vent lui chuchota dans le tuyau de sa tige de venir fêter l’an nouveau avec la famille Agrume. Finalement telle Cendrillon, elle suivit sa cousine Orange en se promettant bien de rentrer avant minuit si elle voulait être cueillie et partir pour la France. Elle s’amusa tant qu’elle oublia l’heure et là ce n’est pas sa chaussure qu’elle oublia (elle n’en avait pas) mais elle se fit éplucher par un citron, main de Bouddha, un peu trop pressé. Et là maintenant, malédiction, Mandarine se demande bien si elle va avoir des pépins….

Et comme la soirée a été filmée…

Défi du 20 – les mots en L

C’est ici le défi du 20 janvier

Un vieux papillon butinait les dernières roses du jardin. Une telle dégustation était un vrai bonheur. Il lui fallait quelques forces car il avait repéré une petite papillonnette mignonne à croquer. Alors qu’il se posait sur un roseau il aperçut une magnifique libellule une jeunette bleu lapis et émeraude avec des belles ailes transparentes. Il tomba en amour, un amour violent, un amour si fort qu’il eut beaucoup de difficulté à respirer.  Il s’était jeté sur les fleurs pour se désaltérer avec voracité ; le nectar est un vrai élixir de jouvence. Puis déclara sa flamme à la belle qui ne se laissa pas conter fleurette. Quel râteau !

« On ne marie pas la carpe et le lapin alors tu penses un papillon bancal et une libellule fringante éprise de liberté ! Pas question. »

Chacun sait que la libellule est indépendante et difficile à capturer.

Pauvre papillon, ses ailes se rétractèrent et s’en fut voir sa papillonnette.

Moralité quand on est vieux, on est vieux.

La libellule, championne de haute voltige : Femme Actuelle Le MAG
Papier peint Papillon foncé sur le vieux mur • Pixers® - Nous vivons pour  changer