Au fil des jours – quintidi 05 prairial an 212


journée du canard et du bricolage

C’est sa fête : Donatien et Rogatien

Ces deux frères nés à Nantes au IIIe siècle, au temps des grandes persécutions, sont dénoncés comme chrétiens, arrêtés et décapités. Leurs reliques seront conservés sur place dans une église puis à la cathédrale. Deux croix, rue Saint-Donatien, signalent le lieu de leur martyre.

 Embrassons aussi si nous en connaissons

Zoélie – Manahène – Misselin – Servule – Angèle

Dictons du jour

Après Sainte-Angèle, le jardinier ne craint plus le gel.

Histoire

24 mai 1337 : Philippe VI de Valois confisque la Guyenne

L’Affaire de l’Hôpital général

Samedi 24 mai 1749, à six heures du matin, Mademoiselle Julie, de son vrai nom Catherine Huet, supérieure de la Salpêtrière à Paris, persuadée qu’elle va être arrêtée, quitte précipitamment l’établissement avec vingt de ses officières. C’est le début de l’affaire de l’Hôpital général. Tissée d’émeutes et de rumeurs, sur fond de pédophilie, elle durera huit ans et ébranlera le trône de Louis XV.

L’Hôpital général

L’Hôpital général, établissement de «renfermement» des pauvres, a été fondé par les dévots laïcs de la Compagnie du Saint-Sacrement sous le ministère de Mazarin. Il fonctionne depuis plus de 90 ans dans l’opacité le plus totale.

Composé de la Salpêtrière (pour les femmes et les jeunes filles), Bicêtre (pour les hommes) et la Pitié (pour les jeunes garçons), l‘Hôpital général, que le roi a doté de quantité de revenus et exempté de charges, est le lieu de toutes les exactions, violences et pillages au détriment des pauvres qu’il est censé secourir.

Sous la houlette d’administrateurs cooptés dans le milieu parlementaire, l’hôpital (qui a également intégré l’œuvre des Enfants-trouvés à la mort de son fondateur Vincent de Paul), a droit de vie et de mort sur des milliers de miséreux qu’une législation impitoyable oblige à se laisser enfermer là. Depuis l’édit de fondation de l’hôpital en avril 1656, plus aucun secours public ou privé ne peut atteindre un miséreux autrement qu’en tombant dans l’escarcelle de l’institution.

Après la dissolution de la Compagnie du Saint-Sacrement, les jansénistes ont repris les rênes de l’établissement où ils font régner l’ordre moral et la terreur dans un système qu’on peut dire concentrationnaire. Au milieu du XVIIIe siècle, ce sont toujours eux qui les tiennent.

Les plaintes sont fréquentes – violences, détournements de fonds et galanteries sont régulièrement dénoncés- mais elles ne rencontrent jamais d’écho auprès d’un Parlement juge et partie. Mais elles atteignent le roi par l’intermédiaire des prêtres de l’établissement, qui se plaignent régulièrement des façons de faire d’un personnel ouvertement janséniste, alors que la bulle Unigenitus, reconnue loi d’Église et d’État, a condamné sans appel le jansénisme.

En 1746, Louis XV charge Christophe de Beaumont, qu’il vient de nommer archevêque de Paris, d’y mettre de l’ordre.

Soupçonnant, non sans quelque raison, que le personnel profite de sorties prétendument destinées à se confesser pour aller faire la fête, l’archevêque décide d’imposer aux officières, les « sœurs » (en fait, des laïques), de se confesser à l’intérieur de l’établissement. Criant à la persécution, leurs amis les convainquent que des lettres de cachet se préparent contre elles. Prises de panique, Sœur Julie et ses compagnes désertent le 24 mai au petit jour. Il faut élire une nouvelle supérieure. L’affaire du siècle commence.

Le 12 juillet 1749, l’archevêque fait élire de force une amie à lui, Madame de Moysan, par le conseil d’administration. Aussitôt les administrateurs démissionnent en bloc. Les magistrats jansénistes lancent une virulente campagne contre la nouvelle administration, et organisent la grève des donations. La nouvelle supérieure fait front, le roi et l’archevêque mettent la main à la poche pour combler les déficits, les choses semblent devoir se calmer.

Mais un an plus tard, survient la « Marche rouge »…

naissance

Jean-Paul Marat

24 mai 1743 à Boudry (Neuchâtel) (Suisse) – 13 juillet 1793 à Paris -Médecin franc-maçon, déjà âgé de 45 ans au début de la Révolution, Jean-Paul Marat fonde L’Ami du Peuple en septembre 1789, un journal dans lequel il dénonce avec violence les compromissions supposées des uns et des autres.

Victoria

24 mai 1819 à Londres (Angleterre) – 22 janvier 1901 à Osborne (île de Wight, Angleterre) Quand Victoria (18 ans) est couronnée à Westminster le 20 juin 1837, la dynastie des Hanovre (plus tard Windsor) semble discréditée par la longue folie du roi George III et les frasques de ses deux fils et successeurs. Tout va changer pendant les 64 années de son règne. À la veille de sa mort, la monarchie anglaise est à son zénith. La reine, immensément populaire, est alors à la tête de la première puissance mondiale et d’un empire étendu au quart de la planète. Aussi ne faut-il pas s’étonner que l’époque ait été qualifiée de « victorienne » !

Décès

Nicolas Copernic

19 février 1473 à Thorn (Pologne) – 24 mai 1543 à Frombork (Pologne)

Biographie Nicolas Copernic

Après des études à Cracovie, Nicolas Copernic devient chanoine, ce qui ne l’empêche pas de parcourir l’Europe. En véritable érudit de la Renaissance, il se montre ouvert à tous les domaines de la connaissance. Pressenti par le pape pour réformer le calendrier, le savant polonais se lance dans l’étude des planètes et du soleil. Il s’interroge sur la cosmologie héritée du Grec Ptolémée, qui situe la Terre au centre de l’univers, et conclut que le Soleil, et non la Terre, est au centre du système. Plutôt bien vu… Mais, craignant les foudres des théologiens, il attend l’approche de la mort pour publier ses travaux en latin, la langue internationale de la Renaissance…

A demain